au soleil du jour et à la terre attiédie...
JE
participe ainsi à l'éveil à l'éveil de l'esprit qui s'éveille
le souffle
du sacré
du sacré passe en moi
mon éveil à lieu en orages
orages qui cheminent entre ciel et terre et parmi les peuples
le soulèvement de tout cet empire est nécessaire
de tout cet empire où
la nature semblait dormir
le soulèvement du tout naît d'un ébranlement mûri
de plus loin dans les profondeurs
du temps
dans les profondeurs du temps
tout ce qui vient est déjà préparé
l'éveil remonte au temps le plus ancien à partir
duquel tout ce qui vient est
déjà préparé
Je
participe à son avènement
Je
prépare le chemin et je rends possible ce qui est apparemment
impossible
.
avec Martin Heidegger, approche de Hölderlin
1 commentaire:
Au réveil il était midi...
quand je m'éveille, je m'éveille au soleil du jour
JE
participe ainsi à l'éveil à l'éveil de l'esprit qui s'éveille
dans les profondeurs du temps
tout ce qui vient est déjà préparé
l'éveil remonte au temps le plus ancien à partir
duquel tout ce qui vient EST
déjà préparé
JE
participe à son avènement
JE
prépare le chemin
JE
rends possible ce qui est apparemment
impossible
*
Cher Lionel, depuis les montagnes du Rif
depuis la nuit montagneuse et secrète
de mes ancêtres
Salut !
ici, toute l'histoire humaine
passée, présente, future
condensée en un seul point
en un seul enfant-miroir
que j'écoute, encore une fois,
sans fin, encore une fois, sans fin
Le Sacre du Printemps, d'Igor Stravinsky
tout est là, Lionel,
clair, évident, éclatant
si vous écoutez cette pièce,
du début à la fin, du début (flûte) à la fin (flûte)
vous entendrez peut-être l'enfant-miroir
nous révéler l'histoire complète des hommes
de flûte (commencement) à flûte (dénouement)
et peut être aussi, un poème, ce poème
de Jorge Luis Borges, de l'enfer et du ciel,
qui, à sa fin, conclut, se résout, ainsi :
Le vrai ciel et l'enfer vrai qui nous sont assignés,
j'ai pu les concevoir dans le cristal d'un rêve :
le jour où doit sonner aux dernières trompettes
le Jugement, où la planète millénaire
sera détruite, et que s'abîmeront soudain,
Temps de l'homme ! tes pyramides éphémères,
les couleurs du passé, ses lignes et ses formes
définiront dans l'ombre un visage dormant,
fidèle, inaltérable, immobile, celui
peut-être de l'aimée et peut-être le tien ;
et la vue immédiate de ce visage
incorruptible, intact, continuel, sera
Enfer pour le damné ; pour l'élu, Paradis
(in L'autre, le même ; mauvaise traduction, sorry)
SALUT !
[pour écouter Le Sacre, au cas où vous ne l'ayez pas, vous pouvez le retrouver dans la page musicme.com ; je vous recommande particulièrement la création de Pierre Boulez, avec The Cleaveland Orchestra, DG, ou celle de Seiji Ozawa, avec The Boston Symphony Orchestra, DG. Bon voyage musical et à très bientôt, in june, at moon, autour du Sacre...]
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