Le promeneur qui en ce début de troisième millénaire, parcourant le plateau entre Orne et Moselle y chercherait une montagne, serait probablement déçu de n'y découvrir qu'un espace plat, à peine ridé çà et là de quelque vallon ou colline. La montagne, même si ce lieu est ainsi nommé, est absente d'ici : cimes enneigées, précipices, torrents ne sont pas en pays messin dont les sommets ne dépassent que de peu les trois cents mètres
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Un chemin défoncé et pentu est un chemin fatigant qui ne se parcourt que lentement ; c'est une course redoutée, surtout en hiver, une course que l'on hésite à entreprendre par mauvais temps. Pour ces hommes de bons sens une côte à gravir, surtout abrupte et longue ne peut aboutir qu'au sommet d'une montagne
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Les usagers de ces itinéraires habitant ou transitant par-là, dont cet exercice épuisant était l'épreuve habituelle et incontournable, finirent par baptiser l'endroit : la terre d'en haut puis La Montagne. Et pour confirmer le caractère définitif de ce baptême certaines des communautés qui s'étaient créées là l'adoptèrent à la suite de leur propre nom, comme Saint-Privat-La-Montagne, Mallancourt-La-Montagne, Montois-La-Montagne.
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