Ce que Burroughs appelait poésie, étaient les spectacles de la nature proche ; la construction de son bureau-bibliothèque en bois ; la lumière des saisons, quand il faisait un tour dans la forêt voisine ou partait camper pour s'amuser et s'instruire des fleurs sauvages et des chants d'oiseaux ; ou quand il menait des parties de pêche à faire pâlir tous les truiteux de nos jours et se récrier les écologistes devant le carnage.
Promenades circulaires dans le voisinage de la ferme ou marches plus longues d'automne et d'hiver, John Burroughs disposait sur place, à la différence de la plupart d'entre nous désormais, que nous habitions ville ou campagne, d'un terrain d'exploration qu'il pouvait sillonner en toute fluidité, en toute continuité. John Burroughs avait laissé son emploi à Washington pour ce motif ; parce qu'il ne voulait plus s'enfermer entre les quatre murs d'un bureau ; et pour n'avoir point à franchir de mornes banlieues avant de se sentir relié à la nature, aux animaux, au ciel et de mener une vie perceptive.
°Joël Cornuault, Fario 3, Marcher
dans son bureau-bibliothèque
Kelloy & Innes
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