au fil
de l’ascension
une belle montagne
sur l’autre versant de la vallée
se révéla progressivement dans toute sa masse
et m’apparut
comme
un cône gigantesque
elle prit forme
tandis que je m’élevais
son dessin d’ensemble ne me devenant perceptible
que quand j’eus atteint
une certaine altitude
voici
l’intérêt de prendre de la hauteur
la forme du monde
cachée pour le passant des fonds de vallée,
nous apparaît miraculeusement
à mesure que nous montons
*
la montagne
est devenue son véritable topos
je m’y sens
à l’aise et parfaitement libre
ce qui est paradoxal car c’est par nature
un monde de contraintes
je m’y sens chez moi
et qui plus est
en sécurité
ce qui constitue
un autre paradoxe
*
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