un mince filon de quartz
cicatrice lumineuse d’un temps profond
derrière lui se tient la patience des ères
la lenteur des pressions et des feux souterrains
dans ce trait fragile
se cache l’histoire entière de la terre
condensée en
une veine de clarté
mousse arctique
sur la face du rocher qui demeure obscure
là où le soleil ne vient jamais
là où la pierre garde sa froideur muette
s’accroche un souffle de vert
mince discret obstiné
le temps s’étire dans son silence
les ères passent le vent efface
et pourtant la mousse demeure
tapis fragile contre l’immuable
elle dit
la lumière n’est pas toujours nécessaire
il suffit d’un souffle d’une goutte d’un rien
pour que la vie se glisse dans l’ombre
elle dit
même la pierre obscure porte en elle
le secret d’un éclat
d’un lent patient miracle
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