cime et gravité
suspendues entre fixité et vertige
là où le monde se tient sur le fil d’un souffle
le sommet touche le ciel
la racine s’accroche à la terre
l’homme se tient entre deux forces qu’il ne peut dominer
chaque pas un balancement
chaque regard une chute retenue
dans cet instant fragile
l’être découvre sa liberté
exister au bord de l’abîme
sentir la pesanteur et l’élévation
comme
un même battement
infiniment j’entends la pierre tenir en moi droite
silencieuse
immobile
comme un cœur ancien
elle ne parle pas
elle résiste
elle se souvient du temps où tout naît et se détruit
en elle je sens la verticalité de l’être
la force qui ne vacille pas même sous le souffle du monde
je demeure à son écoute
humble et stable
comme si ma propre vie se tendait pour rejoindre
son silence éternel
le murmure des mots
ouvre la clef des choses
silence écouté
il n'y a rien à faire
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire