je vois
j’écris ces lignes
le visage
rouge du peintre venir à moi
une muraille de tournesols
un formidable embrasement
d’escarbilles d’hyacinthe
opaque et d’herbages
de lapis-lazuli
s’il existe quelque part
une source
dont l’eau procure
l’immortalité
il en est nécessairement ailleurs
une autre qui la reprend
et ainsi de suite...
elle
affronte ainsi l’abîme instauré avec la modernité entre l’inexpugnable besoin d’écrire relancé par des expériences esthétiques indéniables et la mise à l’épreuve de toute tentative de traduction
la question de la vérité est au cœur de ce combat inégal car c’est bien le sentiment de toucher au vrai qui quoique fragile et éphémère parvient lors de moments de grâce à peser contre le plateau de la balance où s’accumulent les raisons de douter de toute vérité que l’on croirait définitivement trouvée
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