celle-ci est ma vie
celle d’en haut
celle de la brise pure
celle de l’ultime oiseau
celle des cimes d’or et de l’obscur !
cela
est ma liberté
sentir
la rose
couper
l’eau froide de ma main folle
dénuder
la futaie
prendre
au soleil sa lumière éternelle !
instants où le demain
ne compte pas
où tout s’achève
aujourd’hui
et
je suis prêt
à tout
peu importe à quoi
ni avec quoi !
comme se hausse
mon être
que je suis grand
alors !
comme je suis seul
!
et
comme je manque peu
et
l’homme et dieu
!
*
Juan Ramón Jiménez
il arrache
avec la racine la bruyère
pleine encore de la rosée de l’aurore
oh
quel arrosement de terre
odorante et mouillée
quelle pluie
quelle cécité
!
d’étoiles
en
son front
en ses yeux
!
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