le mystère et la beauté du photon
tiennent dans cette impossibilité de le saisir sans le transformer dans cette tension entre être et apparaître il est la plus petite unité de lumière et pourtant il porte en lui une immensité de questions il voyage sans masse sans repos indifférent au temps comme s'il glissait sur la trame même du réel il n'existe que dans son mouvement pur et dans l'étincelle qui le trahit lorsqu'il rencontre la matière
sa beauté naît de sa double nature onde et particule présence instable qui refuse le choix et montre que la réalité n'est pas obligée d'entrer dans nos catégories rigides
le photon est un messager du cosmos mais un messager paradoxal qui transporte une information tout en demeurant presque immatériel
il est
le souffle premier
qui nous parvient des étoiles
une mémoire lumineuse qui a traversé des millions d'années
pour se déposer dans notre œil
un matin quelconque
le photon relie le plus lointain au plus intime
il inscrit dans notre perception la trace d'un univers
qui déborde infiniment
la pensée humaine
dans
le photon
il y a
la promesse
d'une clarté et la certitude
d'un secret
il éclaire pour mieux questionner
il révèle pour mieux se dérober
sa beauté
tient dans ce paradoxe
dans cette pureté mouvante où la science
touche presque la métaphysique
comme si
chaque
fragment de lumière
contenait
le
murmure
discret de l'origine
du monde

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