première figure
se dessine dans le vide
avant que la lumière ne lui donne nom et contour
comme si
l’existence commençait
par
un simple geste suspendu
une phrase musicale
elle
s’élève puis retombe sans effort
traversant le silence
comme
un souffle qui sait exactement où il doit aller
c'est aussi simple
l’infini des mathématiques
s’étend sans fin ni début
comme
un souffle qui se déploie au‑delà des nombres et des formes
révélant des mondes que l’esprit effleure
sans jamais les saisir
entièrement
certains ciels ont affiné mon optique
comme si
chaque nuage,
chaque éclat de lumière,
polissait la vision intérieure et révélait
des contours invisibles
aux yeux pressés
la vision des nombres
labyrinthe silencieux où chaque chiffre vibre
d’une lumière propre
chaque suite trace des chemins que l’esprit peut suivre
sans jamais tout atteindre
nous allons à l’esprit
comme
on pénètre
un vent secret
laissant derrière nous le poids des formes
pour toucher l’éclat fugitif de ce qui pense sans corps
ni frontières
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