Haute-Maurienne
juillet
2021
sur la pierre aux pieds
je cours avec le vent dans la tête je laisse le fleuve de mes idées m’emporter je saute des ponts invisibles j’associe des mondes éloignés je traduis chaque frisson en image je parle je pense je crée sans pause et puis soudain je sens le poids des pierres que je porte en moi je plonge dans l’ombre je creuse mes racines je marche dans la boue des contradictions je porte le paradoxe je ralentis le flux je touche chaque mot chaque sensation chaque silence et enfin je m’allonge avec le monde j’observe sans agir j’écoute les murmures invisibles je laisse l’eau s’infiltrer dans mes veines je laisse la graine mûrir je sens le temps s’étirer je deviens la vague et le rivage le souffle et le vide le rapide le lourd le lent tout se confond dans un même mouvement et je comprends que penser c’est danser entre l’éclair et la racine entre le frisson et la patience et que chaque geste même invisible trace un chemin vers l’infini

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