les Saisies
ayant lu un chant
une neige légère
une avait été tombée
le monde
s’était arrêté dans le blanc
les mots
glissaient sur les toits silencieux
chaque
lettre
portait
un frisson de flocon
le temps lui-même semblait
effacé
ne restait
que
la trace fragile
d’une lumière suspendue entre ciel et terremassif glacé racine scintillante et tout si loin
le monde s’étire minéral les pierres retiennent le vent comme mémoire chaque éclat brille d’un silence ancien tout se perd dans la distance et pourtant demeure
le regard tombe sur des strates invisibles
l’espace devient corps et pensée mêlés
loin
n’est pas vide
mais résonance
profonde

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire