sans savoir pourquoi
j'aime ce monde
où nous venons pour mourir
entoure-moi de ténèbres
poète
entoure-toi de silence
sois aveugle et solitaire comme Homère
sourd comme Beethoven
mais ouvre d'autant plus attentivement
l'oreille de ton âme
et comme à l'approche
de la flamme les lignes incolores
d'un écrit mystérieux se montrent soudain ainsi
devant toi
des images apparaîtront tout à coup
de l'ombre surgiront
des colorations
de plus en plus vives
des formes
de plus en plus tangibles et
d'harmonieuses alliances
de mots se combineront en un sens lumineux
A cet instant
écoute
regarde
en retenant ton haleine
puis
à l'heure
de l'effort producteur
rappelle-toi ces visions fugitives
le temps s'étire
journée de pluie printanière
et moi je rêve
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