LÉON WERTH !
Un écrivain qui marchait sur les mains Un amateur de tango qui lisait Spinoza Un critique d’art passionné de bicyclette Un homme intègre aimant les femmes Un journaliste portant redingote et esprit dada Une conscience immense dotée d’une âme d’enfant
je me suis endormi puis réveillé en sursaut Je croyais à un bruit de mitrailleuses Ce n'était que le cri des canards Qu'il est beau ce cri des canards C'est toute la paix J'ignorais que j'aimais à ce point le cri des canards Mais il n'y a plus de paix sur la terre Je suis enfermé cerné serré dans la guerre et dans cette paix qui sera la guerre plus que la précédente encore 33 jours Léon Werth
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Déposition
est pour l’historien un des témoignages les plus directs et les plus précieux dont il puisse disposer pour recomposer l’évolution des esprits dans un coin de terre française entre les temps nauséeux de l’armistice stagnant et cette grande année de la Libération
au fond de l’Histoire il y a des sentiments
cette quête des ambivalences cette complexité des portraits pourtant composés avec une si féroce netteté cette prise en compte de toutes les composantes c’est ce que recherchent aujourd’hui plus que naguère sans doute les historiens qui travaillent sur cette période
un texte à tous égards singulièrement moderne
un texte hors du commun
Léon Werth homme libre
lecture de Philippe Sollers
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