jadis
quand l’esprit du silence parfait
me saisissait
je levais les yeux vers les soleils
aujourd’hui
ma vue descend avec leur regard
dans mon être
car leur secret est là
et non pas
en eux-mêmes
le lieu
d’où ils me contemplent
est celui-là même où
je me tiens
et au reproche aimant peint sur le visage
de l’univers
je reconnais la mélancolie
de ma propre
conscience
il m’advient quelquefois au milieu
de la nuit
d’être éveillé
par le silence le plus accompli
de l’Univers
c’est comme si
tout à coup
les multitudes célestes
apercevant
dans ma pensée
le terme assigné à leur course
s’arrêtaient au-dessus de ma tête
pour me considérer en retenant leur souffle
ainsi qu’aux lointains jours
de mon enfance
toute mon âme se tend alors
vers la grande voix
qui se prépare à m’appeler
du fond
des espaces créés
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