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la langue justement dans laquelle il m’aurait peut-être été donné non seulement d’écrire mais aussi de penser n’est ni la latine ni l’anglaise ni l’italienne ni l’espagnole mais une langue dont aucun des mots ne m’est connu une langue dans laquelle les choses muettes me parlent et dans laquelle j’aurai peut-être un jour à rendre des comptes au tombeau devant un juge inconnu
le ton personnel
est tout
celui qui ne le respecte pas
se prive
de la liberté intérieure
qui peut seulement
rendre
l’œuvre possible
le plus courageux et le plus fort
est celui qui est capable
de placer ses mots
avec le plus
de liberté
car rien n’est aussi difficile que de les arracher à leurs associations fausses et résistantes
une association verbale neuve et hardie
est le plus merveilleux présent
pour les âmes
une statue
de l’éphèbe Antinoüs
ou
un grand portail voûté
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