que vois-tu
regardant le mur d'
un regard vide
A l'heure tardive du crépuscule
?
une mouette sur la nappe bleue de l'eau
?
les jardins de Florence
?
ou bien
ce grand parc de Tsarskoe Selo
où l'inquiétude a croisé ton chemin
?
ou encore
à tes genoux celui-là
qui pour la mort blanche a quitté tes liens
?
non
je ne vois qu'un mur et sur ce mur
les reflets d'un ciel
qui s'éteint
Anna Akhmatova
un jour
je serai poète
répète-t-elle
en d'autres mots dans la bouche d'une Russe née en 1889 à la fin d'un siècle encore attaché-mais pas pour longtemps à parquer les femmes dans l'enclos des contraintes je serai libre
en attendant
préparons-nous
!
la liberté n'est pas
une libellule qu'on attrape par les ailes sur la pointe d'
un roseau
un fauve plutôt tapi dans l'ombre des pulsions
la liberté s'arrache et se mérite
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