Le roi des forêts
Comme un arbre, roi des forêts,
Tel est l’homme exactement :
Ses poils sont les feuilles,
Sa peau l’écorce extérieure.
Le sang sort de sa peau,
Comme la sève de l’écorce ;
De l’homme blessé il coule,
Comme le suc de l’arbre frappé.
Les chairs sont les éclats,
Les tendons l’aubier, ce qui est résistant ;
Les os sont l’intérieur du bois ;
La moelle, de part et d’autre, ressemble à la moelle.
Abattu, un arbre repousse,
Rajeuni, de la racine ;
Mais le mortel abattu par la mort,
De quelle racine repousserait-il ?
Ne dites pas : Du sperme :
Il n’est de sperme que d’un vivant ;
Comme s’il poussait de graine,
Mort, on voit l’arbre renaître.
Si l’on arrache avec les racines
Un arbre, il ne revit pas ;
Et le mortel abattu par la mort,
De quelle racine repousserait-il ?
L’homme est né une fois pour toutes : il ne naît pas ;
Qui donc pourrait le faire renaître ?
Brahman est connaissance, est béatitude
De qui demeure tranquille et le connaît.
***
om
c’est
en vérité
l’aurore qui est la tête du cheval
du sacrifice…
comme s'épuisent
ici-bas
les avantages obtenus par les actes,
de même s'épuisent dans l'autre monde
les avantages mérités par les bonnes œuvres
Enseignements de la forêt
Enseignements pour les chantres
La Brihad-aranyaka-upanishad et la Chandogya-upanishad
Traduction et notes d’Émile Senart
Introduction de Patrick Olivelle
traduite de l’anglais par Laurent Cantagrel
Illustrations inédites d’Augustin Frison-Roche
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