tout au long de leurs générations
les hommes ont érigé
la nuit
c’était d’abord cécité et sommeil…
*
le codex des Mayas
la grande étoile rouge
la mère du preneur d’étoiles
le premier disque mobile
l’ombre de Mercure devant le soleil
l’éphéméride des satellites de Jupiter
les reliefs de la lune et le grand nuage de Magellan
la vitesse de la fuite
les émissions de chaleur qui s’évaporent et disparaissent
la magnitude limite
les secondes d’arc
les nomenclatures d’étoiles
les atlas célestes
le soleil au milieu de nulle part
une étoile quelconque dans un bras de la voie lactée
perdue dans
une galaxie parmi d’autres
les occultations
d’étoiles qui ne se terminent pas à l’heure dite
la théorie de l’Anti-Terre
le monde infini de Giordano Bruno
la dernière sphère des étoiles fixes
le disque de Nebra
les espaces mouvants du ciel et de la terre
façonnés par le rêve
la nuit verte
aux neiges éblouies de Rimbaud
le silence éternel
des espaces infinis de Pascal
une comète anachronique
l’univers entier est devenu silencieux
se tenant à l’écoute
alors
le grand étalon noir a élevé sa voix et a chanté
son chant disait
mes chevaux viennent en caracolant
mes chevaux viennent en hennissant
ils viennent caracolant
ils viennent par tout l’univers
ils danseront
puissiez-vous les voir
ils danseront
puissiez-vous les voir
ils danseront
puissiez-vous les voir
ils danseront
puissiez-vous les voir
ils danseront
une nation de chevaux dansera
puissiez-vous les voir
puissiez-vous les voir
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