les mots
sont ce qui colle au réel
je les utilise pour pousser
le réel
pour tirer le réel dans
le poème
ils sont ceux avec quoi
je tiens
rien d'autre
ils sont aussi valables en eux-mêmes
que la corde à laquelle
il n'y aurait rien à y attacher
le
poème parfait
a
un vocabulaire infiniment réduit
être là
comme la terre
quand l'ombre recouvre
l'herbe humide
*
cœur lumière lampe
petite ceinture
tristesse de fil blanc
une rivière
la langue bleue du rivage
une barrière d'aiguille clôture ma mémoire
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