Charles Baudelaire
Gustave Courbet
1848
j’ai de chaque chose extrait la quintessence
tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or
les soleils couchants
revêtent les champs
les canaux la ville entière
d’hyacinthe et d’or
le monde s’endort
dans une chaude lumière
là tout n’est qu’ordre et beauté
luxe calme et volupté
eh !
qu’aimes-tu donc
extraordinaire étranger
?
j’aime les nuages...
les nuages qui passent...
là-bas...
là-bas...
les merveilleux nuages !
homme libre
toujours tu chériras la mer !
la mer est ton miroir
tu contemples
ton âme
dans
le déroulement infini
de sa lame
et ton esprit n’est pas
un gouffre moins
amer
CORRISPONDENZE
vasta come le tenebre o la luce
i profumi
i colori
e i suoni si rispondono
vaste
comme la nuit et comme la clarté
les parfums les couleurs et les sons se répondent
derrière les ennuis et les vastes chagrins
qui chargent de leur poids l'existence brumeuse
heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
s'élancer vers les champs lumineux et sereins
ELEVAZIONE
mène-moi
de l'irréel au réel
mène-moi
des ténèbres à la lumière
mène-moi
de la mort à l'immortalité
la poésie
dispose pour nous
la vaste connaissance remplie
de lumière et d'énergie
immense
indestructible
pour toute la vie
j'ai longtemps habité sous de vastes portiques
que les soleils marins teignaient de mille feux
la vita anteriore
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