un homme nommé ulrich vit à vienne au début du vingtième siècle dans un monde qui se délite sous le poids de sa propre raison il observe tout avec lucidité sans y croire vraiment il cherche un sens une forme une qualité dans une société qui se prépare sans le savoir à la catastrophe il erre entre les femmes les idées les illusions il pense que la vie pourrait être autrement mais rien ne change il rêve d’une autre réalité plus exacte plus vivante il rencontre sa sœur agathe et dans cette relation naît une étrange lumière une tentative d’union mystique face à l’absurde ulrich reste suspendu entre l’action et la pensée entre le monde et lui-même comme un homme sans qualité cherchant encore le lieu où l’être pourrait enfin coïncider avec le possible
considéré
du point de vue technique
le monde devient franchement comique
mal pratique
en tout ce qui concerne les rapports
des hommes entre eux
au plus haut point inexact et contraire
à l’économie en ses méthodes
A celui qui a pris
l’habitude d’expédier ses affaires avec
la règle à calcul
il devient carrément impossible
de prendre au sérieux
la bonne moitié des affirmations humaines
*
les hommes étaient semblables à des épis dans un champs ils étaient plus violemment secoués qu’aujourd’hui par Dieu la grêle l’incendie la peste et la guerre mais c’était dans l’ensemble municipalement nationalement c’était en tant que champ et ce qui restait à l’épi isolé de mouvements personnels était quelque chose de clairement défini dont on pouvait aisément prendre la responsabilité
de nos jours au contraire le centre de gravité de la responsabilité n’est plus en l’homme mais dans les rapports des choses entre elles
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