le premier Jour
où je fus
une vie
je m’en souviens
quel silence
le dernier Jour
où je fus
une Vie
je m’en souviens
pareillement
il fut plus silencieux
bien que le premier
fût silence
il fut vide
tandis que le premier
était plein
c’est
toujours la même
chose
une douleur
me réveille me transperce
de part en part, non de paille en paille
c’est peut-être ça le renouveau de la dernière
des choses
mortes
Claro
depuis que
des bribes de mémoire étaient
apparues
j’effectuais
un double mouvement
de perte et de retrouvailles
dans
une danse alternée
au fil de mon immersion
deux images ou deux idées de moi-même
de ma personnalité se superposaient
celui
que j’avais été autrefois reprenait
peu à peu sa place
il s’infiltrait de partout
il menaçait
mais
s’
agissait-il vraiment
d’
une menace
?
j’avais deux missions
résoudre les contraires
et concilier
celui
que j’avais été avec
celui
que je devenais
et
qui n’était pas étranger
à
celui
qui avait
été
des mouvements circulaires
et parfois contradictoires
balayaient mon esprit
en tous sens
ils
parcouraient
l’espace
à
la recherche
d’
un objet perdu
comment retrouver
ce
qu’on ne connaît
pas
?
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