il ne reste rien dans la main
que le sable issu
de sable…
vous
vous teniez là
ordonnant l’espace et le temps
en ce lieu où se réalise le livre où le blanc
s’est laissé ronger par la lettre par cette nuit du sens
au bout de laquelle nous
nous effacions
j’ai
habité votre fenêtre
tel pourrait être le début
d’
une lettre amoureuse
si elle n’était vôtre
c’était du moins
une fenêtre
que
j’ai habitée
une nuit
quelle
chute y attendais-je
?
la fenêtre serait le lieu limite
de l’attente
celui qu’habitent folie et suicide
c’est pourquoi les fenêtres me fascinent
regards
mais aussi abris quand on ne peut
ni entrer
ni se jeter dans le vide
un monde
qui n’est pas le monde
et qui n’est pas non plus
le non-monde de la transcendance
voici la fenêtre
lieu
d’
un vécu imaginaire et parfois dangereux
ni être
ni ne pas être
tel est le cri du fou
coincé sur le rebord de la fenêtre
et
passée l’anecdote
vos fenêtres sont aussi là pour être
des lieux en soi
elles pourraient être
les reliures
d’
un
dernier cri
comme
la patène
d’
un
rouge-gorge
sans violence
jour après jour
fixant la contrée
dans ses habitudes et son isolement
comptant les pas
une lettre amoureuse
une fenêtre
une nuit
un monde
un vécu imaginaire et parfois dangereux
un dernier cri
un rouge-gorge
un gardien du temple
fouille l'herbe rase des yeux de lune d'été
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