ecrit parlé
les lettres sont-elles
un moyen de réconcilier l’écriture avec
son état de nature
?
au sujet de la culture considérée comme ensemble de connaissances ou mode de transmission des arts et des lettres je pourrais dire que si j’admire de nombreux écrivains et artistes
je ne souscris néanmoins pas à une logique de l’érudition et je ne reconnais pas l’autorité du savoir ni de l’instruction
je m’exerce à réfuter l’imposture communicationnelle ainsi que le pouvoir d’intimidation le spectacle la prétention de la culture sociale qui à mes yeux exprime un décalage exemplaire
puis-je m’appuyer sur un processus instable et unique qui tenterait d’inventer un nouveau langage
?
puis-je invoquer la force de l’étonnement ou de l’inattendu au moyen d’une remise en question radicale de l’écriture
?
mon activité se fonde sur un écart qui révoque la rhétorique et les discours paralysants afin d’exalter la force asociale ou intuitive de l’alphabet et de ses possibilités
est-il aujourd’hui plus important d’être surpris interloqué troublé par des textes de créations plutôt que rassuré par des commentaires explications argumentations ou analyses
?
il arriva
que le feu prît dans les coulisses d’
un théâtre
le bouffon vint en avertir le public
on pensa qu’il faisait de l’esprit et
on applaudit
il insista
on rit de plus belle
c’est ainsi
je pense
que périra le monde
dans la joie générale des gens spirituels
qui croiront à
une farce
Diapsalmata
que le feu prît dans les coulisses d’
un théâtre
le bouffon vint en avertir le public
on pensa qu’il faisait de l’esprit et
on applaudit
il insista
on rit de plus belle
c’est ainsi
je pense
que périra le monde
dans la joie générale des gens spirituels
qui croiront à
une farce
Diapsalmata
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire