Col du Pré
novembre
2025
j’avance à pas de silence
le sol s’écrit sous mes semelles
puis s’efface derrière moi
comme si
la marche était gomme autant que crayon
chaque pas me retire un poids
chaque souffle défait
une phrase
à force d’aller je deviens la trace qui s’efface
sentier sans bord
oubli en marche
chemin faisant ou défaisant
c’est le même pas
mais le regard
a changé
le chemin
n’est plus direction
mais
processus
lieu
où l’être
se tisse et se défait
simultanément
beauté
sobre et vertigineuse d'un mouvement qui construit autant qu'il efface
chemin faisant ou défaisant

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