un flux continuel sur la terre
rien
nʼy garde
une forme constante
arrêtée
nos affections qui sʼattachent aux choses extérieures
passent
changent
nécessairement comme elles
toujours
en avant ou en arrière de nous
elles rappellent le passé qui nʼest plus
ou préviennent lʼavenir qui souvent ne doit point être
il nʼy a rien là de solide
à quoi le cœur
se puisse
attacher
pour le bonheur qui dure je doute
quʼil y soit connu
à peine est-il
dans nos plus vives jouissances
un instant où le cœur puisse véritablement
nous dire
je voudrais que cet instant durât toujours
comment peut-on appeler bonheur
un état fugitif
qui nous laisse encore le cœur
inquiet
vide
qui nous fait regretter
quelque chose avant ou désirer encore
quelque chose après
délicats contours
voir
ceci et cela
tous se groupaient
contre la mer
l’image parlait sans parenthèses
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