l’homme
accompli se sert de son esprit
comme
d’
un miroir
qui ne raccompagne pas ce qui s’en va
qui ne se porte pas au-devant de ce qui vient
qui accueille tout et ne conserve rien
qui de ce fait
embrasse les êtres
sans jamais subir de dommage
un poisson affolé
éparpille le cœur de l’eau
au centre de l’homme pour y ouvrir
l’espace où peut nager le silence du poisson
son acrobatie
d’absence
c’est
la logique
anatomique
de l’homme moderne
de n’avoir jamais pu vivre
ni penser vivre qu’en possédé
la forme
est un espace distinct
qui fait pression sur l’autre espace
comme le ferait
une écorce
Elle dit ELLE
mais elle pourrait très bien dire
IL
il y a
autant de
i dans
ELLE
que dans
IL
ils parlent tous la langue d’Apollinaire
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