le printemps
il descend
des lointaines hauteurs
le jour nouveau
le matin qui s’est éveillé
des crépuscules
il rit à l’humanité
paré
enjoué
de
dix mille joies l’humanité est
doucement pénétrée
une vie nouvelle veut se
dévoiler à l’avenir
de fleurs il semble en signe
de jours joyeux que s’emplisse la grande vallée
la terre tandis qu’elle est partie très loin
au printemps
la plainte
comme le ciel est grand
indulgent et
vaste
la gratuité
la profusion intense
le repos et le silence de ce ciel-là
on ne peut qu’imaginer y monter en sainteté immédiate
comme
ce ciel est indulgent
aimant et limpide et comme
il est aussi étendu qu’une
Deuxième Vie
l’année se présente avec ses saisons
comme un faste
des fêtes s’y
déploient l’activité
des hommes s’engage vers
de nouvelles fins tels sont les signes
dans le monde en merveille multiples
l’avoir-été
n’est pas le passé
il se conjugue d’abord au futur
hier n’est que le seuil
de toujours
qu’importe l’année où l’on est pour le temps qu’il fait
les hommes
dans ce monde rencontrent la vie
comme sont les années
comme les temps ambitionnent
comme est le changement
ainsi beaucoup
de vrai demeure
que la durée se mêle aux années différentes
la perfection
atteint telle unité en cette vie
que la noble ambition
de l’homme
s’en arrange
les lignes
de la vie sont diverses
comme les routes et les contours
des montagnes
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