les noms gravés sur la pierre m’arrêtent
ils me font signe
de loin
Braoum Vraoum ...
C'est le grand décombre ....
débris
d'un édifice écroulé
être enseveli sous les décombres
restes
ruines
de ce qui a existé
dans sa plénitude les décombres
d'une civilisation.
Toute la rue qui s'effondre au bord de l'eau ...
C'est Orléans qui s'écroule et le tonnerre au Grand Café ...
Un guéridon vogue et fend l'air ...
Oiseau de marbre ...
virevolte
crève la fenêtre en face à mille éclats ...
Tout un mobilier qui bascule
jaillit des croisées
s'éparpille en pluie de feu ...
Le fier pont
douze arches
titube
culbute
au limon d'un seul coup
La boue du fleuve tout éclabousse ...
brasse
gadouille la cohue qui hurle étouffe
déborde au parapet ...
Ça va très mal...
c’est difficile
de comprendre pourquoi on s’arrange en secret
ce qu’on cherche
dans ces gestes
de consolation et
d’apaisement
je ressens en moi
une flamme invisible et froide brûlant
du dedans vers le
dehors
le rien ne peut pas s’imaginer
au milieu
de la vie nous sommes
dans la mort
je me réfugie
dans un coin vide
du temps
je m’égare avec un air
de probable satisfaction
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