nous sentons l'urgence
de tout ce que nous vivons sur fond
de notre propre mort
n’avons-nous pas souvent conscience
d’avoir
dispersé l’unité
de notre vie en
une multitude
dérisoire
d’attentes
j'appelais ça réfléchir
je réfléchissais presque sans arrêt
je n'osais pas m'arrêter
c'est peut-être à cela que
je devais mon innocence
se reconnaître comme
une simple médiation
savoir que nous n'avons pas plus
de réalité ni
de destin propres qu'
une vague sur la mer
c'est
n'accorder à notre moi que l'identité
d'
une tenace apparence
c'est en être délivré
en comprenant que notre nature est celle
d’
un flux
ou
d’
un rayonnement
nous ne pouvons plus être avares
de nous-mêmes
se donner du mal pour les petites choses
c'est parvenir aux grandes
avec le temps
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