le murmure
d'un être humain qui implore la fraîcheur
les dieux jalousent la mortalité
de l'homme
elle s’en va maintenant
comme si
elle n’avait plus que son poids
de corps
la réalité minérale énonce sa fierté
elle glisse
dans le soir s’enfonce
dans l’ombre de plus en plus sombre
des arbres et
du jardin
jusqu’au ciel
elle respire
délestée
elle descend pourtant
c’est bizarre
mais pas en rêve
elle avance par
une odeur
de fleurs ou
de cheveux
un sourire
une joie
un ciel le bruit d’
un arbre
une gelée de mûres le bois d’
une table
une lettre
une missive
un message
un livre du pain frais tout
un courant
de détails qui portent vers plus loin ou bloquent là où le savoir
des mots l’âge
du capitaine
sa prestance à la barre n’importent pas
elle
reprend
seulement
une poignée
de sable
dans les mots
la lumière
du soleil lui donne
un aperçu d'éternité
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