l'artiste doit s'arranger
de façon à faire croire à la postérité qu'il n'a pas
vécu
mort
de
Milan Kundera
cette phrase éclaire une vérité paradoxale sur la création elle dit que l’artiste véritable cherche à s’effacer derrière son œuvre à devenir transparent pour que ce qui demeure ne soit pas la trace d’une personne mais la présence d’une forme l’art pur ne porte pas la biographie il traverse le temps sans dépendre d’un nom
faire croire à la postérité qu’il n’a pas vécu c’est vouloir que l’œuvre parle seule que la vie de l’auteur se dissolve dans la nécessité intérieure du geste créateur c’est une exigence d’anonymat sacré comme si la création authentique naissait de nulle part ou de partout l’artiste devient alors un passage une main plutôt qu’un visage
symboliquement cette phrase affirme la victoire de l’essence sur l’existence le refus de la vanité de la signature c’est la recherche d’une permanence impersonnelle où seul subsiste le rythme du monde transcrit dans la matière de l’art et non l’écho d’une vie particulière
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