qui aurait trouvé
le secret
de se réjouir du bien sans se fâcher du mal contraire
aurait trouvé
le point
c’est le mouvement perpétuel
cette formule
à apprendre par cœur
vous donne,
en effet
la vive sensation du mouvement perpétuel
c’est
un secret
c’est
un point
un point dans un secret
un secret dans un point
la lumière du Graal est immortelle
elle brille
jusque dans les ténèbres
mais les ténèbres
ne peuvent pas la saisir
ne croyez pas la propagande qui vous dira à son propos qu’il était mondain et désinvolte fuyez ceux qui le réduisent par intérêt ou par connerie à son fume-cigarette : sa profondeur se révèle dans tous ses livres son cœur était avant tout philosophique son ironie vient des Lumières c’était un voltairien rigoureux un passionné de Mozart qui se moquait de la respectabilité
le monde n’est supportable qu’à la condition que rien n’en soit respecté une idée ne devient intéressante qu’après qu’on en a ri au moins une fois : voilà ce qu’était son credo.
c’était un vrai nietzschéen
la moraline lui répugnait la bêtise des offusqués professionnels lui pompait l’air
Sollers
sa vérité relève d’un anarchisme bourgeois.
étrange animal réfractaire s’opposant de l’intérieur du système à ce Gros Animal qu’est la société. était-il de droite ? certainement pas de gauche ? soyons sérieux.
il n’idéalisait pas la politique.
seule comptait à ses yeux l’expérience sensorielle, la poésie de Rimbaud les oiseaux d’Ars-en-Ré la solitude de la littérature Venise et Picasso le jazz Proust Joyce la magique étude du bonheur et l’intelligence des femmes
il aimait le Marquis de Sade parce qu’il ne tolérait aucune censure surtout pas en matières sexuelles.
il adorait la presse lisait tous les journaux
avec Y.H. le rire de Sollers
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