la nuit est une île couverte de neige
la vie toujours au temps présent
dans la nonchalance d'
un ruisseau
l’homme
pendant des millénaires
est resté ce qu’il était pour Aristote
un animal vivant
et de plus capable d’
une existence politique
l’homme moderne est
un animal
dans la politique duquel sa vie d’être vivant
est en question
le système
nous veut triste
et il nous faut arriver
à être joyeux pour lui résister
le pouvoir
exige des corps tristes
le pouvoir
a besoin de tristesse
parce qu'il peut la dominer
la joie
par conséquent
est résistance
parce qu'elle n'abandonne pas
la joie
en tant que puissance de vie
nous emmène dans des endroits où
la tristesse ne nous mènerait
jamais
dans le jeu sur cet échiquier invisible
je décris celui que
j'ignore
l'atmosphère
pâlit dans l'instant crépuscule
urgence
s'éclipsant à la tombée
du jour
estompe de l'azur
avant-nuit perpétuelle
au ciel décoloré le couchant insistant
enveloppe de lueurs pendant
une seconde
le décor pressenti d'
une aurore rougie
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