l’histoire
de la tour de Babel
est fameuse
le mythe
de la confusion des langues
et de la perte d’
un idiome originel
donné par
Dieu lui-même
totalement accordé au monde
n’a cessé de travailler
la poésie en quête
de cette langue autre
peut-être
faudra-t-il l’associer
à cette mythologie sumérienne
au final infiniment plus recevable
des astres et
de l’écriture
rappelant que
la constellation
le signe
se détachent d’abord sur
une myriade
d’autres constellations possibles
et pourquoi pas
perpétuellement changeantes
que l’écriture
de ce fait
naît d’abord de ce fonds
infini
dont la poésie garde
le souvenir
y gagnerait assurément
en clarté
la séculaire prédilection
de la poésie
pour les constellations
car
la poésie
ne se résume pas
au songe
prise entre
le rêve
de signes infiniment mobiles et
le souci
de sa cristallisation accomplie
ici et maintenant
elle ne peut que se reconnaître
dans cette merveilleuse
inauguration
du signe
la rejouant toujours
la poésie
n’aura
de cesse
de réinstaurer ce partage
du sensible si fondamental...
tout en interrogeant
radicalement son geste même
elle n’aura
de cesse
de tracer à même la terre
des constellations habitables...
à condition peut-être
de récuser par avance
toute fixation
mortifère
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