À en croire les historiens
les premiers caractères chinois seraient nés de la lecture divinatoire de craquelures dans les écailles de tortue dont la carapace carrée comme la terre par en dessous se révèle hémisphérique comme le ciel au-dessus et incarne mythologiquement le cosmos
on sait également au moins selon le Yi King que l’empereur Yü vit un carré magique dans la même carapace
plus proche de nous la déesse sumérienne de l’écriture Nisaba dite aussi Dame de l’étoile tient dans ses mains une tablette tantôt de lapis-lazuli tantôt couverte d’astres
au moment où le signe occidental se détache définitivement du pictogramme la présence des clous gravés par le roseau sur les tablettes d’argile l’ancre fantasmatiquement dans une réalité qui nourrit aussi bien les rêves de combinaisons que ceux d’un ordre plus élevé
on rappellera seulement dans ce contexte archéologique glissant que la tablette d’argile support maniable s’il en est pourrait être associée au basculement physique qui fait passer à Sumer de l’idéogramme encore reconnaissable à un signe plus abstrait
et que le roi Asarhaddon n’hésita pas lui-même à faire tourner une tablette pour la réinterpréter...
et réduire de soixante-dix années à onze seulement le temps imposé par les dieux avant la reconstruction de Babylone
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