on
ne peut être
vraiment soi qu'aussi
longtemps qu'on est seul
qui
n'aime
donc pas
la solitude
n'aime pas
la liberté
car
on n'est libre qu'étant
seul
toute société a pour compagne inséparable la contrainte et réclame des sacrifices qui coûtent d'autant plus cher que la propre individualité est plus marquante
par conséquent chacun fuira supportera ou chérira la solitude en proportion exacte de la valeur de son propre moi
car c'est là
que le mesquin sent toute sa mesquinerie et le grand esprit
toute sa grandeur ;
bref
chacun s'y pèse à sa vraie valeur
en outre
un homme
est d'autant plus essentiellement et nécessairement
isolé
qu'il occupe
un rang plus élevé
dans le nobiliaire de la nature
c'est alors
une véritable jouissance
pour
un tel homme
que l'isolement physique soit en rapport
avec son isolement
intellectuel
si cela
ne peut pas
être
le fréquent entourage
d'êtres hétérogènes le trouble
il lui devient même funeste
car il lui dérobe son moi et n'a rien à lui offrir
en compensation
de plus
pendant que
la nature
a mis
la plus
grande dissemblance
au point
de
vue moral
comme
au point
de
vue intellectuel
entre
les hommes
la société
n'en tenant aucun compte
les fait
tous
égaux ou plutôt à
cette
inégalité naturelle elle substitue
les distinctions
et
les degrés artificiels
de
la condition
et
du rang
qui vont souvent diamétralement à l'encontre
de
cette liste par rang
telle que
l'a établie la nature
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire