très peu
de vraies paroles s'échangent chaque jour
vraiment
très peu
peut-être
ne tombe-t-on amoureux
que pour enfin commencer à parler
peut-être
n'ouvre-t-on
un livre
que pour enfin commencer à entendre
quelle histoire
du corps racontée retenu dans la lumière
quelle énigme
retrouvée dans la répétition
un courant
inattendu
me pose là
sur la pierre
puiser
aux plis de ses paumes
dresser
le visible
qui dans le flux s’émiette
pierre pieds
pieds semelles
un cadeau
dont je défais les ficelles chaque matin
au réveil
pour qu'
elle soit vraie
il faut qu'en plus d'être vraie
elle entre dans
ma vie
goutte calcaire
empreinte
du vide
vrilles
abondantes
perforant les fêlures
tenant les squelettes emmêlés par tous les âges
dégagés de tous ordres
sans fin
réservoir
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