la lune
blanc vase de nuit
se déverse
j’ai
sans lutter
abandonné toutes mes couleurs
là où
des âmes épuisées se reposent
la langue à rechercher
dans la magie ...
dans ce pays au lieu de l'exiler...
asile au désert ...
dès qu'il fait sens ...
assigné à résidence...
jamais l'espace...
le charme opère
simplement
singulier ...
dans la trame ....
étape
poussière
de l'évolution ....
*
ciel invisible
tout cela
paraît à peine bouger
sinon la légère ligne ou bave d’écume
le long des plages qui s’incurvent
vers la droite
*
de quoi
s’est protégée l’orange
abritée sous
une peau épaisse
?
d’
un froid
plus intense sans doute
elle disait que S. prévoyait la rigueur de l’hiver
à la quantité de robes superposées
dont s’enveloppe
l’oignon
***
les lignes indéfiniment se poursuivent
mais les lignes transversales
les nuages
les éclaboussures les brises
continuent prises dans leur élan de s’éloigner
vers l’ubac et vers l’adret
qui
se reposent près des eaux qui ne sont pas
terrestres
qui
errent dans des brouillards sans cesse variant
leur densité
l’on n’échappe guère à
une peste
ça
on ne le sait pas
on ne sait pas
ça
se pourrait bien
laisser tranquille
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