dimanche dépose sur le papier
une parole
spontanée et nécessaire
une succession
de larges vagues déferlent et se retirent
un regard
poétique et photographique balaie le monde
et s’en imprègne
dans son approche oscillatoire du vivant
la poésie apprivoise
capture et scrute puis relâche
le flux pour en conserver
un écho
une alchimie
d’allers-retours de l’en-soi à l’autre
ce n’est pas la photo de soi-même qui compte ici
mais l’image
qui fait mémoire pour chacun
d’entre-nous
les images
les plus précieuses qu’on emporte avec soi
quelles sont-elles
?
un travail
de montage qui replace chaque carte
dans
un ensemble
ou plutôt
une combinatoire de leurs sujets
chaque carte implique
un temps et un espace
un personnage ou un paysage
devient la pièce d’
un puzzle imaginaire
lui-même dans
un temps et un espace nouveaux
je suis
cet espace et ce temps
malgré moi et en moi constitués par la mémoire
une fois encore le collage a les faveurs de l’écrivain parce que le collage trouble chacun des éléments qu’il mobilise parce qu’il le fait sortir d’un ordre de signification et le réinvestit parce que dans le collage les choses paraissent soudainement douées d’une polysémie immanente
les cartes ouvrent au monde au bruit gigantesque de leur étrangeté autant qu’à la prodigalité sensible qui me fait son reflet
les cartes
m’ouvrent à ma propre
étendue
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