disons
une fois
pour toutes que
Soleil et Lune
Or et Argent des Philosophes
Mâle et Femelle
Roi et Reine
Soufre et Mercure
sont synonymes
*
le poète
a toute sa vie rêvé à
un livre impossible
un Grand Œuvre alchimique
tel qu’il le décrit dans
une lettre autobiographique ...
quoi
?
c’est difficile à dire :
un livre
tout bonnement
en maints tomes
un livre qui soit un livre
architectural et prémédité ...
j’irai plus loin
je dirai
le Livre
persuadé qu’au fond il n’y en a
qu’un ...
juste avant de mourir M écrit une note à sa femme et à sa fille les enjoignant à brûler le monceau demi-séculaire de ses notes avec cet ultime aveu
croyez que ce devait être très beau
***
ses purs ongles
très haut dédiant leur onyx
l’angoisse
ce minuit
soutient
lampadophore
maint rêve vespéral
brûlé par le Phénix
que ne recueille pas
de cinéraire amphore
sur les crédences
au salon vide
nul ptyx
aboli bibelot d’inanité
sonore
car le maître
est allé puiser des pleurs au
Styx
avec ce seul
objet dont le Néant
s’honore
mais proche
la croisée au nord vacante
un or
agonise
selon peut-être le décor
des licornes
ruant du feu contre
une nixe
elle
défunte nue
en le miroir encor
que
dans l’oubli fermé par le cadre
se fixe
de scintillations sitôt
le septuor
*
j'extrais
ce sonnet auquel j’avais
une fois
songé cet été d’
une étude projetée sur la Parole
il est inverse
je veux dire que le sens,
s’il en a un
mais
je me consolerais
du contraire grâce à la dose
de poésie qu’il renferme ce me semble
est évoqué par
un mirage interne des mots mêmes
en se laissant aller
à le murmurer plusieurs fois
on éprouve
une
sensation
assez cabalistique
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