le néant
est le tout-autre de l’étant
mais
ce néant se déploie
comme être
c’est pourquoi il n’est que chez l'homme qu’on rencontre des phénomènes comme l’anorexie dont la vérité ne consiste jamais à
ne rien manger mais bien à manger le rien
l’anorexique n’est rien d’autre que le miroir ouvertement pathologique de ce qu’il y a de pathologique dans la science elle-même sans qu’elle veuille en rien savoir pas plus que la philosophie qui si souvent l’appointe spirituellement sans condition
la science s’incorpore le néant législatif des choses et ce fait devient structurant de n’importe quelle subjectivité anthropologique ensuite non-anorexiques compris
l’animal dévore immédiatement ce qui tombe sous le coup de son besoin alimentaire
l'homme l’animal techno-mimétique en court-circuitant cet instinct produit à la fois
un surcroît consumériste exponentiel
un manque
une déflation,
une sorte d’anorexie constitutive
ou de dé-pression ontologique de notre instinctualité animale instinct qui consiste précisément en l’obédience aveugles aux lois de la Nature
puisque l’alimentation n’est plus seulement un besoin mais un luxe surnuméraire la gastronomie perversion techno-mimétique de l’alimentation simple elle devient un choix ce qui se nomme aussi comme chacun sait
liberté
celle-ci est pléonastiquement humaine
seul un humain peut dès lors pour toutes sortes de raisons choisir aussi de ne pas manger :
anorexie grève de la faim régimes etc.
mais aussi bien
ce n’est que dans notre espèce qu’on rencontre des phénomènes tels que l’obésité la boulimie etc.
c’est-à-dire la marque empirique de la surenchère pléonectique qui nous définit
ici s’origine la fameuse dialectique lacanienne du manque et de l’excès....
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