Sengaï
trois signes
peints au pinceau semble-t-il d’
un seul trait
et qui se touchent l’un l’autre
Un cercle à droite un triangle dont l’angle droit rentre dans le cercle et un carré légèrement plus clair parce que l’encre donne la sensation de s’être épuisée sur le pinceau
Ces trois figures géométriques enchevêtrées pourraient signifier le souffle de l’éternité dont nous sommes tous constitués l’esprit de raisonnement que le triangle indiquerait et qui montre l’effet de la raison, et ce carré...
Peut-être
la stabilité du monde
?
A gauche de ces figures un texte vertical qui n’est pas un poème comme Sengaï a pu le faire dans d’autres dessins
C’est seulement En ce lieu premier du zen au Japon et qui fait allusion au temple dans lequel Sengaï vivait et qui au XIIe siècle a été l’un des premiers à recevoir l’enseignement du zen
ce dessin
a souvent été défini
comme
une représentation de l’univers
Pour ma part, j’y vois un geste qui condense l’essence du monde
Il me fait penser aux solides de Platon ou aux polyèdres de Keppler
Il est comme une série de lentilles qui permettent d’observer le cosmos un peu comme si Sengaï avait dessiné de façon prémonitoire les lentilles du télescope Hubble
Comme tout œuvre d’art ce dessin nous sert à comprendre l’univers, à essayer d’en définir ses limites ou plutôt de ramener ces limites vers nous à notre échelle pour pouvoir en comprendre la mécanique complexe
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