prisonniers des inversions
nous ne sommes
que des animaux vénérés...
nous courons
dans les villes sans bruits...
les trépidations
enchantées ne nous touchent plus
A quoi bon
ces grands enthousiasmes sacrés
ces sauts de joie
syndiqués
?
gardons notre silence
tant que la lame
n'aura pas coupé cette cervelle
Oh !
nos os
sont revêtus d'
un nouveau corps amoureux
les Bacchantes des banlieues
sanglotent et la lune brûle
et hurle
ta
poitrine ressemble
à
une cithare
elle
possédait au
moins
un assez large pouvoir humain
départ
dans l'affection et le bruit
neufs
!
et qu'on ne te voie
prisonniers des mictions
nous ne sommes que des animaux veufs
qui n’a pas vu la route
à l’aube entre deux rangées d’arbres
toute fraîche
toute vivante
ne sait pas ce que c’est que
l’espérance
l'
espérance
est
une détermination héroïque de l’âme
sa
plus haute forme
est
un désespoir surmonté
sur
la surface rugueuse du plafond
une fissure
traverse l’espace
une lézarde
qu'elle n'avait pas remarquée avant
elle ne voit plus qu’elle désormais
c’est
un signe avant-coureur
l’
annonce
d’
un drame à venir...
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