la première pensée
est celle
du
je
elle est sans objet
et si nous dirigeons notre attention sur elle
elle se résorbe immédiatement
dans
une lucidité silencieuse
ce qui signifie être
sans qualification
absolument non-duelle
ce je
est ce que nous
sommes
il est suprême sujet
et absolument non saisissable
il n’est
ni
une image
ni
un objet
la différence
entre le sujet suprême conscience
et l’objet est seulement apparente
elle est due à la
dualité
percipient / perçu
qui peut bien percevoir
du latin percipere
percevoir
ce que nous croyons être
l’extension
dans
un espace-temps
le monde
les objets
ne sont rien d’autre que des expressions,
des prolongements
de ce
je ultime
*
le jeu de la présence de soi au monde
des grands nuages blancs
et puis
un trou noir de silence
plus tard
se relever
allongées
sur le matelas douillet d’herbe grasse de la toundra,
côte à côte et complices,
elles sont hilares
elles
s’amusent
d’
un rien
un regard
une histoire drôle
le souffle du vent
un dialogue silencieux
aérien léger
comme
un soupir
fugace comme
un sourire ou
un baiser sur le front
elles peuvent tranquillement
perdre leur temps
c’est le privilège de l’enfance
les yeux levés au ciel imaginant dans les formes abstraites et nébuleuses des nuages les personnages de leurs contes les animaux de leur prairie les bêtes d’ailleurs des objets inventés des constellations d’étoiles des paysages de pays reculés inaccessibles
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