parfois
elles glissent leurs mains
devant leur visage pour se protéger les yeux
et éviter d’être aveuglés
par le soleil
pour voir le jour qui les distance
le corps du vent
le chant des nuages
le souffle des éléments
ce qui se donne et se détourne
les ronds
ne se rattrapent
mais s’ouvrent en spirales
les branches des arbres
montent
en escalier à vis autour du tronc
majeur
la coquille des animaux mous
s’enroule autour d’
un ombilic dans
un sens droit ou gauche
l’universalité
de la forme spirale doit se répéter
dans le très petit
s’il existe des particules
elles doivent s’agiter en panache
s’il existe des atomes de vie
groupés que les hommes et les femmes échangent
à la reproduction
ils doivent se visser en hélice
au commencement
le feu
au commencement
l’écart
le monde n’est pas ambidextre
pour exister
il faut qu’il gauchisse
un peu
l’économie bouclée
sur elle-même
s’effondrerait dans la mort ou le néant
la fournaise refroidie
il y faut
un peu de dépense
un trou pour le gaspillage
un guichet pour l’acquisition
sur l’inclinaison de l'isola di Stromboli
la chaleur coule de l’amont
le froid aspire
de l’aval
mon chemin s’élève en lacet
voici la descente
des choses
leur naissance
leur mort
c’est à dire leur forme
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