de Jean-Jacques Lefrère sur Arthur Rimbaud
parue
en 2001 chez Fayard
est rééditée chez Laffont
dans la collection Bouquins avec
une préface
de Frédéric Martel
Arthur Rimbaud a écrit toute son œuvre, l’une des plus belles de notre langue, entre seize et vingt ans.
Pour des générations de lecteurs, l’œuvre et la vie forment
un mythe :
le jeune poète qui fugue et dort à la belle étoile
le rejet de la contrainte morale et familiale
la détestation de la province
les poèmes envoyés par la poste
dans des lettres insuffisamment affranchies
la bohème
le voleur de feu et le voleur de livres
le voyage qui permet de transbahuter la vie
l’amour fou pour Verlaine
bientôt le Départ et le commerce du café
de la gomme
du musc au bord de la mer Rouge et
les caravanes à soixante chameaux dans le désert
L’ouvrage de Jean-Jacques Lefrère s’est imposé comme la biographie de référence, la plus sûre et, de loin, la meilleure, parce qu’elle contient l’ensemble des informations disponibles, en tout cas les plus plausibles, et parce qu’elle dit même ce qu’on ne sait pas.
En creux, on y lit aussi la meilleure biographie de Verlaine.
Médecin lettré et scientifique positiviste, Jean-Jacques Lefrère réalise ici ce qu’il faut bien appeler une autopsie, une dissection de la vie de Rimbaud.
Sa méthode : le culte du document et l’ampleur de la documentation.
Son ambition : dire les faits.
Son sentiment : la passion pour l’œuvre.
Si les biographies de Rimbaud sont nombreuses, celle-ci, qui n’a d’autre objectif que le « vrai », est unique.
Dans une longue préface sur Rimbaud et son influence, il m’a semblé important d’expliquer pourquoi, longtemps après la mort du poète, nous sommes toujours « rimbaldiens ».
Frédéric Martel
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