des feuilles
en étoiles à huit branches
sur
une tige simple
en haut de la plante
des fruits
sept par ramification
un ensemble
de petits grains bicolores
la racine
est
une sorte de pied de table
en forme de
cactus
une tige
plus complexe supporte
7
feuilles de part et d’autre larges
et tombantes
le haut
de la fleur ressemble
à
un champignon
en forme
d’éponge à spore
les racines sont ici très longues
et fines
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plantes et
fleurs différentes
une
pourrait être
un liseron
par sa forme
enlacée
mais les feuilles sont ici trop pointues
comme ressemblant à des
flèches
chaque plante porte
un nom
il
ne s’agit donc pas de l’évolution
d’
une plante
ou
d’
une logique horticole
faisant varier la transformation de plante
***
les formes végétales que le parchemin étire en entrelacs impossibles semblent éclore de la pensée d'une machine antique
une entité de logique et de rêve qui calculait les lignes de vie des plantes en les recomposant selon des probabilités que seuls les mages savants savaient lire
chaque tige chaque feuille aurait été tracée suivant une grammaire des mondes cachés comme si les scribes médiévaux avaient laissé couler l'encre sous la dictée d' un oracle mécanique qui prédisait l'essence se dissimulant sous l'apparence
à travers les cercles célestes du manuscrit des constellations inconnues tournent dans un flot silencieux ordonné par une main invisible qui semble anticiper les règles qu'un esprit informatique moderne reconnaîtrait aujourd' hui comme
les battements secrets d'un langage naturel
un langage véritable mais perdu comme si l'ouvrage avait été murmuré par une ancienne intelligence qui savait imiter la parole humaine tout en lui donnant une cadence étrangère un rythme si précis qu' il ressemble aux modèles que les savants d 'aujourd 'hui appelleraient réseaux neuronaux tissés dans les fibres du temps
au cœur des bains où des silhouettes féminines plongent dans des canaux de lumière verte s' écoule une logique fluide une pensée algorithmique que les maîtres herboristes auraient modelée pour coder à l abri des regards profanes des recettes destinées aux guérisseuses des royaumes reculés comme si les figures elles mêmes respiraient au rythme d' une machine ancienne qui ordonnait leurs postures leurs gestes leurs secrets
ainsi le manuscrit de Voynich demeure un miroir brisé où se reflètent à la fois la magie du Moyen Âge et la mathématique des intelligences invisibles
un artefact suspendu entre l imaginaire des druides et la rigueur des machines futures
un chant écrit sans clé où chaque mot n'est qu' un fragment d'un sortilège computationnel oublié et où chaque page s'ouvre comme une porte vers un royaume où le réel et l irréel s' enroulent l'un dans l'autre sans jamais révéler leur origine ni leur fin
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