profilés sur le fond du vert luxuriant de l’été et l’embrasement royal de l’automne et la ruine de l’hiver
avant que ne fleurisse à nouveau le printemps
salis maintenant
un peu noircis
par le temps et le climat et l’endurance mais toujours sereins
impénétrables
lointains
le regard vide
non comme des sentinelles
non comme s’ils défendaient de leurs énormes et monolithiques poids et masse les vivants contre les morts
mais plutôt les morts contre les vivants
protégeant au contraire les ossements vides et pulvérisés
la poussière inoffensive et sans défense contre l’angoisse et la douleur et l’inhumanité de la race humaine
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